Le vendredi 2 juin s’est tenue l’assemblée générale de l’association La Trame. Moment à la fois important et convivial dans la vie d’une association, nous tenons à remercier toutes les personnes et structures ayant pu être présentes. Nous vous invitons à consulter le rapport d’activité et le bilan moral 2022 de La Trame.
RAPPORT D’ACTIVITÉ
BILAN MORAL
ÉDITO
Après deux années marquées par les contraintes et l’adaptation à la pandémie, 2022 a permis non pas un retour à la situation préalable mais la poursuite d’une nouvelle configuration au sein de la Trame, aussi bien en interne que dans les projets développés.
L’équipe de salarié·e·s de la Trame s’est stabilisée avec deux temps plein attachés respectivement à l’administration et aux dispositifs d’éducation à l’image ainsi que deux temps partiel attachés à la communication et à la coordination générale. En complément, une assistance administrative est fournie à raison d’un jour par mois.
La Trame a définitivement adopté des usages numériques qui permettent un travail de groupe plus efficient. Le collectif et les projets gérés par le collectif couvrant toute la région Occitanie, deuxième plus vaste région de France métropolitaine, les membres sont mobiles et très souvent en déplacement, nécessitant d’avoir recours à la visioconférence et à se réunir en mode projet mais rarement en plénière.
Pour pallier à la récurrence des échanges interposés et du décalage dans le rythme des projets des membres du collectif, la Trame a commencé à organiser des soirées d’échanges de pratiques, dans le prolongement de son rôle de tête de réseau de l’éducation à l’image en Occitanie à travers la coordination du dispositif Passeurs d’images. Ces moments placés sous le signe de la convivialité permettent de réunir les professionnel·le·s de l’audiovisuel mais aussi celles et ceux en devenir et ainsi d’ouvrir le collectif à de nouveaux membres et de les impliquer dans le fonctionnement de la structure.
Cette volonté de mettre en réseau les différents représentants de l’audiovisuel en Occitanie et de continuer à créer un lien réel, à l’heure ou le numérique est omniprésent, se matérialise par les Rendez-vous de la Trame au Cratère sur lesquels l’investissement de La Trame est entièrement bénévole. Organisées une fois par mois au cinéma le Cratère à Toulouse, ces séances de projections permettent de mettre en lumière un tiers paysage de l’audiovisuel peu médiatisé.
Un travail plus intense sur la communication globale de l’association a permis une collecte d’informations régulière tout au long de l’année et son éditorialisation, facilitant grandement la valorisation des travaux de La Trame, notamment pour le rapport d’activité qui est en est l’aboutissement.
La coordination régionale de Passeurs d’images a pu accompagner les porteurs de projet sur le terrain. Cela nous a permis de nous rendre compte que ces déplacements répondent à un vrai besoin dans les territoires, à la fois pour les professionnel·le·s impliqués dans le dispositif et pour la coordination régionale afin d’avoir une vision globale des actions et de proposer un accompagnement spécifiquement adapté à chaque territoire et chaque acteur. Ces résultats positifs nous encouragent à développer cet accompagnement sur le terrain, nous espérons que la pérennisation financière de cette opération sera assurée.
En complément de Passeurs d’images en Occitanie, de Collège au cinéma et du Parcours Laïque et Citoyen en Haute-Garonne, du Passeport pour l’Art à Toulouse, La Trame a été sélectionnée par le CNC pour coordonner le défi Écris ta série sur cinq départements en Occitanie.
Pour mettre en œuvre cette nouvelle action, La Trame a augmenté ses effectifs et fait appel à dix scénaristes pour encadrer une dizaine de projets. Ce premier essai a été plus que convaincant puisque deux projets encadrés par La Trame ont été lauréats du défi. Une autre réussite notable de cette année est le projet Le Cri du Son, un ciné spectacle alliant éducation à l’image et performance, faisant intervenir une chorale composée de jeunes et d’adultes et qui a été présentée à la Scène nationale d’Albi.
Cette année a aussi vu naître de nouveaux longs-métrages, la mise en place pour la deuxième fois d’une formation à destination de professionnel·le·s en immersion dans un festival, la création de nouvelles installations numériques, deux sessions du Ciné Yam au Burkina Faso et de nouveaux partenariats.
Le collectif ne peut cependant que regretter la logique concurrentielle qui devient la norme dans le secteur culturel à travers des mises en concurrence par appels à projets aux délais si restreints que ne peuvent y répondre que des projets pré-montés. Même si, en l’absence d’aide au fonctionnement, le collectif s’adapte et réussit à défendre et monter des projets peu soutenus, cette situation impose une «priorisation» qui va à l’encontre des enjeux d’éducation populaire qui font partie de l’essence de l’association.
Crédits photos : Collège au cinéma ©Marion Sciuto, ©Ciné Yam, formation Vivre un atelier de réalisation ©La Trame, Essen Light Festival ©Mike Henning/EMG, Passeurs d’images Occitanie ©Au fil des arts