Marion Sciuto, réalisatrice et photographe membre de La Trame, lance son nouveau projet de court-métrage : ATARAKSIA.
ATARAKSIA est un court-métrage, d’une durée estimée entre 10 et 20 minutes, porté par Marion Sciuto et Gilivanka Kedzior. La rencontre de ces deux artistes a fait jaillir le désir de créer en collaboration une œuvre audiovisuelle associant leurs pratiques artistiques respectives: le cinéma & la performance. Ce court-métrage se destine à être présenté en festival de cinéma d’art et d’essai et a pour vocation d’évoluer à terme sous forme d’installation vidéo.
Les artistes ont choisi de recourir à un financement participatif pour impliquer le public dans la démarche de création en les rendant acteurs de leur univers culturel et force vive à la création par leur soutien.
CINÉMA ET PERFORMANCE
Avec ATARAKSIA, Marion Sciuto veut mettre en scène une femme contemporaine à la fois en fuite et en quête d’un refuge intérieur symbolisé par la grotte, un espace où la femme pourra lâcher prise et s’émanciper de l’ordre extrinsèque.
La femme poursuit un chemin intérieur depuis son Être contemporain vers son Être primitif, puis revient sur ses pas. À la manière d’un rituel, Gilivanka Kedzior va chercher à oublier qui elle est, d’où elle vient, dans l’unique but de se perdre totalement pour finalement mieux se retrouver et revenir à la société.
La performeure n’aura aucun accessoire provenant de notre monde moderne, la grotte et les pierres seront son seul espace et matériaux durant le processus de cette performance. La femme pourra alors organiser, détruire, reconstruire, suivant une logique qui lui est propre sur l’instant – hors de toute prédétermination, dans une tentative de construction plus instinctive et ré-humanisante.

NOTE D’INTENTION
Toute la grotte retient son souffle : le silence est omniprésent, le calme accompagne l’obscurité. Contre la paroi, un mouvement, une forme se dessine. On reconnaît les lignes d’un corps, une femme. Cet être de chair se confond avec les formes et les volumes de la grotte. Sa peau contre la pierre, ses mains cherchent la matière et son lien avec elle. Dans la pénombre, la créature cherche une humanité en abandonnant peu à peu la sienne. Nue, ventre à terre, elle rampe à la découverte de son Soi primitif. À l’intérieur de cette grotte, coupée du monde extérieur, elle fouille dans les abysses de son Être.